Chapelle du Sacré Coeur

1. La chapelle du Sacré-Cœur

La Chapelle du Sacré-Cœur

Vous êtes à présent devant la chapelle du Sacré-Cœur, érigée au XIVe siècle dans la même phase de construction que la chapelle de la Vierge qui lui est adjacente.

Les décors datent de 1866. D’une largeur de 6m15 et d’une profondeur de 5m50, sa voûte a 6m60 de hauteur.(cf. 1)

La grille de clôture est en fonte moulée, avec de remarquables ornements représentant le blé et la vigne , symboles du pain et du vin. Sur le portillon, les mêmes symboles encadrent un calice et une hostie. (cf. 2 et 3)

Sur les montants de l’arche d’entrée, d’une largeur de 4m65 et d’une hauteur de 6m10, on remarquera deux pierres portant des inscriptions. (cf. 4 et 5 ci-dessous)

Avant 1866, l’une d’elles était scellée dans le sol de la chapelle, l’autre sous le porche d’entrée de l’église. Celle du pilier gauche instaure une messe perpétuelle à célébrer chaque jour pour les défunts. Le nom du donateur a été martelé sans doute pendant la Révolution. En effet, comme de nombreux nobles hostiles à la Révolution, la famille « de Pina » avait émigré à l’étranger quand la situation était devenue dangereuse. En conséquence leurs biens furent confisqués et vendus comme biens nationaux. Nous pouvons cependant lire la date de l’instauration de cette messe, le 18 décembre 1686 et la date d’enregistrement dans les registres épiscopaux le 6 mars 1687.

6. Devise sur plaque

Côté droit, on retrouve une plaque similaire, qui nous en apprend un peu plus : La messe devrait être célébrée tous les jours dans cette chapelle : le dimanche, pour la Sainte Trinité, le samedi , pour la gloire de la Vierge, et les autres jours pour les défunts. Elle a été fondée à perpétuité par le noble Claude Pina, conseiller du roi et maître en la chambre des comptes.

Cette fondation est inscrite dans les registres de ladite cour le 18 décembre 1686 et enregistrée dans les tables épiscopales le 6 mars 1687.

Les plaques sont surmontées d’une devise latine signifiant: « Très sacré cœur de Jésus, aie pitié de nous ». (cf. 6)

La chapelle possède de nombreux décors à la feuille d’or représentant le Sacré-Cœur, tandis que la clé de voûte est adoucie par un motif en trompe l’œil rappelant les symboles de la grille de clôture. (cf. 7)

L’autel est en bois et plâtre. Il aurait retrouvé ses couleurs d’origine en 1866. La porte du tabernacle, en bois imitation marbre, représente le ciboire et l’hostie. (cf. 8 et 9)

L’autel est surmonté d’une statue en bois polychrome. Vous pouvez admirer la réalisation picturale mettant en valeur la statue du premier plan, l’ensemble formant une scène unique et homogène. (cf. 11)

Le fronton de couronnement en demi-lune est orné d’un médaillon dont nous découvrirons la signification dans une prochaine étape. (cf. 12)

Sur l’autel, un lutrin porte le diplôme d’agrégation à l’Œuvre de l’apostolat de la prière, délivré en 1866, reconnaissant la piété de la Paroisse à cette époque. (cf. 13)

Des chandeliers finement ouvragés ornent l’autel. (cf. 14)

15. Torsades en trompe-l'œil

Dans les angles, de magnifiques torsades en trompe l’œil viennent alléger les nervures des arcs soutenant la voûte. (cf. 15) Comme pour d’autres chapelles, une niche a été aménagée sous le vitrail. Nous en ignorons l’usage à ce jour. (cf. 16)

Le vitrail date de 1947, Il est signé Balmet, maître verrier grenoblois.(cf. 17)

Face à l’autel, la statue d’un ange, datée du XIXe siècle occupe l’espace. (cf. 18)

Le décor du plafond, d’un bleu pastel, est rehaussé par des cercles à la feuille d’or. Dans chaque panneau un médaillon différent est peint: un oiseau et sa couvée ; la croix du Christ ; le ciboire et l’hostie. (cf. 19 à 22)

Le lustre, très ouvragé, est orné d’un monogramme qui reste à déchiffrer. (cf. 23 et 24)